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Anse à la Gourde.

Un nom qui claque comme une coquille vide sous le soleil et qui cache l’un des joyaux les plus secrets de la Grande-Terre, tout au bout de Saint-François. Ici, la mer ne rugit pas, elle murmure.

L’eau, d’un turquoise presque irréel, se brise doucement sur une barrière de corail, offrant à ceux qui s’y aventurent un lagon clair et protégé.

Les courants restent prudents, mais la nature, elle, reste sauvage , pas d’alignement de transats à perte de vue, pas de bétonnage vorace, juste le sable blond, les raisiniers bord-de-mer, et l’ombre éparse des cocotiers. Les habitants vous diront que c’est une plage de pique-nique autant que de baignade.

Le week-end, familles et amis s’y retrouvent, bras chargés de glacières et de ti-punch, pendant que les enfants improvisent des châteaux de sable ou plongent masque et tuba sur les récifs.

En semaine, le silence reprend ses droits, seulement le vent, le ressac et parfois le cri sec d’un frégate en chasse. Et puis, il y a ce parfum, mélange de sel, de bois sec et de soleil chaud qui reste sur la peau longtemps après avoir quitté la plage.

L’Anse à la Gourde n’est pas qu’un lieu, c’est une petite leçon d’harmonie, un rappel que la beauté, quand on la laisse libre, sait se défendre toute seule.